Risques

Bien que le territoire revête des topographies très différentes, la question des risques naturels se pose de manière générale, quoique selon des formes différentes.

Le risque inondation

Les crues font partie du fonctionnement naturel des cours d’eau. Une crue devient un risque pour les populations lorsque des enjeux (habitations ou infrastructures) sont présents dans son lit majeur, à ses abords, zone qui est naturellement inondable. Quand les eaux de la crue atteignent des enjeux, on parle alors d'inondation.

Le phénomène de crue représente cependant un atout pour le territoire, en permettant de recharger en eau les zones et prairies humides, de permettre le déplacement naturel des matériaux de la rivière, favorable à l’installation de zones de reproduction des poissons (frayères).

Les crues torrentielles sur le bassin de la Neste

En montagne, les crues torrentielles se caractérisent par une montée des eaux très rapide, un fort accroissement de la vitesse d’écoulement du cours d’eau et le transport d’éléments solides (sédiments, galets, rochers, bois morts et débris divers). Elles surviennent lors de précipitations intenses ou en période de fonte des neiges. Les inondations éclairs qu’elles peuvent provoquer sont potentiellement dévastatrices.

Crue de la Neste du 7 septembre 2024 © PETR du Pays des Nestes

 

Synthèse des vidéos drone prises lors de la crue de la Neste le 7 septembre 2024 par l'équipe du Pôle Eau.
Prise d'image par S. Darnauguilhem - chargé de mission PAPI 
© PETR du Pays des Nestes

Pour plus d’information (témoignages des sinistrés, photos et vidéos), nous vous invitons à consulter la médiathèque de l’observatoire de la Neste.

Les crues et coulées de boue des rivières gasconnes

Dans les vallées gasconnes, les crues et coulées de boues sont souvent liées à des pluies répétées, prolongées ou intenses. Les inondations qui peuvent persister de plusieurs jours à plusieurs semaines, et les coulées de boues, entrainent des dégâts pour les terres agricoles (érosion des sols), les infrastructures et les habitants.

Intempéries et érosion à Brugnens (32) ©Vincent Duflos de Saint Amand

Les pertes agronomiques et la pollution des eaux associées sont lourdes de conséquences, que ce soit pour la production d’eau potable, la production agricole ou la gestion des infrastructures publiques. 

Inondations du 29 décembre 2020 à Vic-Fezensac (32) © Conseil Départemental du Gers

La sécheresse

Remplissant de nombreuses fonctions dont la filtration, l’épuration et la régulation des eaux, le sol est un réservoir d’eau de pluie important. En effet, dans les vallées gasconnes, 70% de l’eau issue des précipitations va être absorbée par le sol puis évaporée par la végé­tation, naturelle ou cultivée : cette eau constitue l’eau verte

La hausse des températures liée à l’accélération du réchauffement climatique, entraine une augmentation de l’évaporation, ce qui renforce l’intensité et la durée des épisodes de sécheresse.

  • Augmenter la teneur en matière organique du sol permettra de stocker plus d’eau et limitera le ruissellement de l’eau sur les versants.
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  • Développer la ripisylve au bord des cours d’eau permettra de diminuer la température de l’eau et son évaporation.
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En fonction de leur teneur en eau, les argiles - constituant les sols - peuvent gonfler ou dégonfler : le sol et le sous-sol peuvent ainsi se déformer et provoquer des dégâts notamment au niveau des bâtiments (fissures etc.). La partie gasconne du territoire est fortement exposée à ce risque de retrait et gonflement des argiles.